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Conflit entre héritiers, indivision successorale
Avocat en droit de la famille à Paris, dans les Hauts-de-Seine (92) et en France, j’accompagne les dirigeants et les particuliers dans les moments clés de leur vie familiale, en conciliant enjeux personnels et patrimoniaux.
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Une situation juridique temporaire source de nombreux conflits
L’indivision successorale est une situation juridique qui naît automatiquement lors de l’ouverture d’une succession comportant plusieurs héritiers. Elle place les biens du défunt sous un régime de propriété collective, où chaque héritier détient une quote-part abstraite de l’ensemble du patrimoine successoral, sans qu’aucun bien précis ne lui soit spécifiquement attribué. Cette configuration, par nature temporaire, peut malheureusement devenir source de nombreux conflits et blocages entre héritiers, particulièrement lorsque des biens immobiliers sont concernés ou que les relations familiales étaient déjà tendues avant le décès.
En tant qu’avocat accompagnant en médiation successorale et médiateur en médiation successorale, je vous propose mon expertise spécifique. Je suis également avocat mandataire en transaction immobilière. Basée dans les Hauts-de-Seine (92), j’interviens à Paris et dans toute la France.
J’accompagne les héritiers confrontés à ces situations délicates. Je leur apporte l’expertise juridique et la vision stratégique nécessaires pour sortir des blocages. Mon objectif est de préserver autant que possible les relations familiales tout au long du processus.
Lorsque vous héritez de biens mobiliers ou immobiliers et que des désaccords apparaissent, il est essentiel de connaître vos droits. Vous devez par ailleurs comprendre vos obligations dans le cadre de la succession. Il est important de s’informer sur les solutions juridiques disponibles. Ces solutions peuvent vous aider à résoudre les conflits liés à la gestion de la succession. Elles peuvent également faciliter le partage des biens entre héritiers. Prenons l’exemple courant d’un bien immobilier qui serait transmis par succession à trois frères et sœurs d’une même famille au décès de leurs parents. Les héritiers deviennent alors collectivement propriétaires de ce bien et plusieurs questions épineuses peuvent rapidement se poser.
La gestion quotidienne de l'indivision : droits et obligations des indivisaires
Le principe fondamental concernant les charges est posé par l’article 815-10 du Code civil. Cet article établit que les bénéfices qui proviennent d’un bien indivis, comme les loyers d’un appartement mis en location, sont répartis entre les coindivisaires. Cette répartition se fait proportionnellement à la quote-part qu’ils détiennent sur le bien.
De manière symétrique, les indivisaires doivent s’acquitter des charges afférentes au bien selon cette même quote-part. Ces charges comprennent notamment les impôts fonciers, les charges de copropriété, les primes d’assurance, les travaux d’entretien courant, ou encore les échéances d’un éventuel prêt immobilier en cours. Lorsqu’un indivisaire avance des fonds pour couvrir ces dépenses, il dispose d’un recours contre les autres pour obtenir remboursement de leurs parts contributives. Cette obligation peut devenir problématique lorsque certains héritiers n’ont pas les moyens financiers d’assumer ces charges ou refusent délibérément d’y contribuer. Dans ces situations, des procédures spécifiques peuvent être engagées pour contraindre l’indivisaire récalcitrant à remplir ses obligations ou, à défaut, pour incorporer ces sommes dans les opérations de partage final.
Il arrive fréquemment qu’un héritier s’arroge l’usage exclusif du bien, notamment en y habitant, au détriment des droits de propriété détenus par les autres coindivisaires. Cette situation, bien que factuelle, est encadrée juridiquement par l’article 815-9 du Code civil. L’indivisaire qui jouit ainsi privativement du bien commun est redevable d’une indemnité d’occupation qu’il doit verser aux autres propriétaires, proportionnellement à leurs quotes-parts respectives. Cette indemnité est généralement calculée sur la base de la valeur locative du bien, éventuellement pondérée selon les circonstances particulières comme l’état du bien, le marché immobilier local, la durée de l’occupation, etc. Elle constitue une juste compensation pour les indivisaires privés de la jouissance de leur quote-part de propriété.
Il est possible de déroger à cette règle par la rédaction d’une convention d’indivision contraire, que tous les héritiers doivent signer. Cette convention peut par exemple prévoir l’occupation gratuite par l’un des indivisaires, moyennant éventuellement d’autres contreparties comme la prise en charge de l’intégralité des charges ou la réalisation de travaux.
La gestion d’un bien indivis pose inévitablement la question du processus décisionnel. La loi du 23 juin 2006 a substantiellement modifié les règles applicables à l’indivision, en introduisant une distinction fondamentale entre les actes d’administration et les actes de disposition.
Les actes d’administration, qui relèvent de la gestion courante et de l’exploitation normale des biens indivis comme la location ou les travaux d’entretien, peuvent désormais être décidés à la majorité des deux tiers des droits indivis. Cette règle, prévue à l’article 815-3 du Code civil, vise à éviter les situations de blocage provoquées par l’opposition d’un indivisaire minoritaire.
En revanche, les actes de disposition, qui engagent l’avenir du bien ou en modifient substantiellement la substance comme la vente, la donation ou l’hypothèque, continuent de requérir l’unanimité des indivisaires.
Cette exigence, qui peut paraître contraignante, constitue une protection essentielle contre des décisions qui pourraient irrémédiablement porter atteinte aux droits des indivisaires. Dans la pratique, cette distinction peut s’avérer délicate, et la qualification de certains actes comme des travaux importants peut être sujette à interprétation. Mon rôle est alors de vous conseiller précisément sur la nature des décisions envisagées et sur la procédure à suivre pour les sécuriser juridiquement.
Les solutions pour sortir de l'indivision : quand et comment y mettre fin ?
L’un des principes cardinaux du droit des indivisions est clairement énoncé à l’article 815 du Code civil : “Nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision”. Ce principe reconnaît le caractère intrinsèquement temporaire et potentiellement conflictuel de l’indivision. Cette situation peut devenir problématique lorsque les coindivisaires ne partagent pas les mêmes intérêts. Les difficultés s’accentuent également lorsque la communication entre eux est altérée, comme dans le cas d’une famille recomposée ou de relations distantes ou tendues.
Concrètement, ce principe signifie que tout indivisaire, même minoritaire, dispose du droit fondamental de provoquer le partage et ainsi sortir de l’indivision. Ce droit peut s’exercer à tout moment, sauf si les indivisaires ont convenu d’un délai par convention d’indivision ou si un délai a été fixé par le juge. Même dans ces cas, la durée maximale de l’indivision forcée est limitée à cinq ans, renouvelables.
Pour quitter une indivision, plusieurs options s’offrent à vous, chacune avec ses avantages et ses contraintes. La cession de droits indivis à un autre indivisaire permet à un héritier de vendre sa quote-part à un ou plusieurs autres indivisaires, qui augmentent ainsi leur participation dans l’indivision. Cette option présente l’avantage de la simplicité et permet de préserver l’intégrité du bien. Elle suppose cependant l’accord des parties sur le prix et l’existence de capacités financières suffisantes chez l’acquéreur. Un indivisaire peut également céder sa quote-part à une personne extérieure à l’indivision.
Toutefois, cette cession est encadrée par un droit de préemption au profit des autres indivisaires, prévu à l’article 815-14 du Code civil, qui disposent d’un délai de deux mois pour manifester leur intention d’acquérir aux mêmes conditions. Cette modalité peut se heurter à des réticences pratiques, les tiers étant généralement peu enclins à entrer dans une indivision existante.
Lorsque tous les indivisaires s’entendent sur les modalités de répartition des biens, ils peuvent procéder à un partage amiable.
Ce partage peut prendre diverses formes comme l’attribution de biens spécifiques à chaque indivisaire, la vente des biens et partage du prix, ou des formules mixtes. Le partage amiable, qui doit être constaté par écrit sous forme d’acte sous seing privé ou d’acte notarié selon la nature des biens, constitue la solution idéale, préservant les relations familiales et minimisant les coûts.
En cas de désaccord persistant ou d’impossibilité de partager les biens en nature, comme dans le cas d’un bien indivisible tel qu’une maison, la vente aux enchères publiques du bien indivis peut être ordonnée par le tribunal. Le prix obtenu est ensuite réparti entre les indivisaires selon leurs quotes-parts respectives. Cette solution, souvent perçue comme radicale, permet néanmoins de sortir définitivement de situations bloquées.
Lorsque le partage amiable s’avère impossible, tout indivisaire peut saisir le tribunal judiciaire pour demander un partage judiciaire. Cette procédure, plus longue et coûteuse, implique généralement la désignation d’un notaire chargé des opérations de partage et, si nécessaire, d’experts pour évaluer les biens. Le tribunal tranchera les points de désaccord et homologuera le partage proposé. Les situations de blocage sont malheureusement fréquentes dans les indivisions, particulièrement dans les contextes successoraux où les enjeux émotionnels et patrimoniaux s’entremêlent. Face à l’inertie ou au refus catégorique d’un indivisaire, plusieurs recours juridiques existent.
En cas de refus injustifié d’un indivisaire de consentir à la vente d’un bien, le tribunal peut, sur demande des autres indivisaires représentant au moins deux tiers des droits, autoriser cette vente. Cette procédure, prévue à l’article 815-5-1 du Code civil, constitue une dérogation au principe d’unanimité normalement requis pour les actes de disposition, et permet de débloquer des situations où un indivisaire minoritaire fait obstruction de manière abusive.
Lorsqu’un indivisaire occupe privativement le bien sans verser d’indemnité d’occupation, une action en justice peut être engagée. Cette procédure permet de contraindre celui-ci à s’acquitter des sommes dues. Le paiement peut éventuellement avoir un effet rétroactif, dans la limite de la prescription de cinq ans. Cette démarche peut inciter l’occupant à reconsidérer sa position quant au devenir du bien.
Face à la nécessité de réaliser des travaux urgents pour préserver la valeur ou la sécurité du bien, un indivisaire peut obtenir du tribunal l’autorisation de les faire exécuter. Cette autorisation peut être accordée malgré l’opposition des autres indivisaires. Cela concerne des situations comme une toiture qui fuit ou un problème électrique dangereux. Dans ce cas, les coûts seront répartis selon les quotes-parts de chaque indivisaire.
Cette solution évite que l’obstruction de certains ne conduise à une dégradation préjudiciable à tous. Pour les indivisaires confrontés à des difficultés financières pendant la durée de l’indivision, il est possible de demander au tribunal une avance sur leurs droits dans la succession. Cette mesure permet de bénéficier immédiatement d’une partie de son héritage, sans attendre le partage définitif, sous réserve bien sûr que l’actif successoral le permette. Dans les situations particulièrement complexes ou conflictuelles, le tribunal peut désigner un mandataire indépendant chargé d’accomplir certains actes spécifiques au nom et pour le compte de tous les indivisaires. Cette solution permet de neutraliser les blocages en confiant temporairement la décision à un tiers impartial.
Une approche stratégique et humaine des conflits successoraux
Les conflits liés à l’indivision successorale ne se résument pas à leurs aspects juridiques. Ils s’enracinent souvent dans des dynamiques familiales complexes, des ressentiments anciens ou des divergences profondes quant à la valeur sentimentale attachée aux biens du défunt. Une approche purement contentieuse, bien que parfois nécessaire, n’est pas toujours la plus efficace pour résoudre durablement ces situations. Mon accompagnement se distingue par une vision globale de votre situation. J’intègre à la fois l’analyse rigoureuse des aspects juridiques et patrimoniaux de l’indivision. Je prends en compte la compréhension des enjeux émotionnels et relationnels sous-jacents. Mon approche inclut l’évaluation des implications fiscales et financières des différentes options. Je recherche des solutions créatives et sur-mesure, adaptées à vos priorités spécifiques. Je peux également organiser l’intervention éventuelle d’un expert ou autre spécialiste.
Cette approche pluridimensionnelle me permet d’identifier la stratégie la plus appropriée dans votre cas particulier. Il peut s’agir de négocier une convention d’indivision équilibrée. Je peux aussi proposer une médiation familiale pour restaurer le dialogue. L’organisation d’un partage amiable intelligent est également une option. En dernier recours, je peux engager les procédures judiciaires nécessaires pour sortir d’une situation bloquée. Dans tous les cas, mon objectif est double : protéger efficacement vos intérêts patrimoniaux tout en minimisant, dans la mesure du possible, les dommages collatéraux sur les relations familiales, déjà fragilisées par le deuil.
Pourquoi me faire confiance pour résoudre vos conflits d'indivision successorale ?
Basée dans les Hauts-de-Seine (92), intervenant à Paris et dans toute la France, je suis avocat mandataire en transaction immobilière, médiateur en médiation successorale. Cette double compétence me permet d’appréhender avec précision les enjeux patrimoniaux complexes souvent présents dans les successions, particulièrement lorsque des biens professionnels, des participations dans des sociétés familiales ou des structures de détention sophistiquées sont impliqués. Mon approche combine rigueur juridique et sensibilité humaine, essentielle dans ces contextes familiaux chargés d’émotion. Je m’engage à vous accompagner avec disponibilité et détermination, en privilégiant les solutions constructives, mais sans hésiter à défendre fermement vos droits lorsque la situation l’exige.
Que vous soyez confronté à un refus de partage ou à une occupation illégitime. Vous pouvez aussi rencontrer des désaccords sur la gestion ou la valorisation des biens. Ou peut-être faire face à des difficultés de communication entre héritiers. Je mets mon expertise à votre service pour identifier la stratégie la plus adaptée à votre situation spécifique. Je vous guiderai pas à pas vers sa mise en œuvre.
Contactez-moi pour résoudre vos conflits d'indivision successorale
Basée dans les Hauts-de-Seine (92), j’interviens à Paris et dans toute la France. Je vous propose un appel découvert gratuit de 15 minutes. Nous pourrons échanger sur votre situation d’indivision successorale et les difficultés que vous rencontrez avec vos cohéritiers.
Cet échange nous permettra d’identifier les principales problématiques juridiques de votre dossier et de se préparer à envisager les pistes de solution les plus prometteuses. Prenez rendez-vous en ligne dès aujourd’hui pour bénéficier d’un accompagnement sur mesure, alliant expertise technique et approche humaine, dans la résolution de vos conflits successoraux.
Témoignages
Cabinet CANEVET Mariannick - Avocat & Médiateure, Spécialiste du Dirigeant d'Entreprise 13 avis Google Valentina Fayed2025-01-30Trustindex vérifie que la source originale de l'avis est Google. Maître Canevet a fait preuve de professionnalisme et compétence,qualité, écoute, humanité, transparence et réactivité. Elle étais toujours disponible pour répondre à mes questions et me soutenir !!! Un grand merci !!!!!! Cordialement Mme. Levkovic Valentina Laurence Diener2025-01-16Trustindex vérifie que la source originale de l'avis est Google. Nous remercions vivement Me Canevet pour ses conseils et ses explications claires qui ont permis la clôture d'un dossier compliqué lors d'une succession .Nous avons eu le plaisir et la chance de rencontrer Me Canevet , et sommes conscients du travail accompli. Bruno Pachiaudi2024-09-25Trustindex vérifie que la source originale de l'avis est Google. Malgré un dossier plus compliqué qu’attendu et des interlocuteur pas toujours facile à joindre et à convaincre, maitre Canevet n’a pas lâché la pression y compris pendant la pause estivale pour une résolution au plus vite et au mieux de nos intérêts. Elle nous a également proposé plusieurs solutions face a des difficultés juridiques rencontrées pendant l’evolution du dossier. Barbara Chapuis2024-07-24Trustindex vérifie que la source originale de l'avis est Google. Madame Canevet a répondu avec précisions à mes questions et m'a apporté un conseil judicieux et pertinent. MJ N2020-11-20Trustindex vérifie que la source originale de l'avis est Google. Avocate sérieuse, à l'écoute et réactive. J'ai recommandé à plusieurs reprises ce professionnel à mon réseau. Les retours sont toujours très positifs. Rémi Rondelet2019-02-05Trustindex vérifie que la source originale de l'avis est Google. Trouver un bon avocat des sociétés est difficile, mais avec une spécialisation en droit de la famille c'est encore plus dur. Depuis que j'ai eu la chance de travailler avec Maitre Canevet, je la recommande vivement et mes clients en sont toujours ravis. Disponible et spécialiste, elle fournit le juste conseil. Coté tarif, rien à redire! N'hésitez plus... Sébastien Bass2019-01-28Trustindex vérifie que la source originale de l'avis est Google. Mariannick est une experte dans les domaines du Droit des sociétés et du Droit de la famille. Très à l'écoute de ses clients, Mariannick n'a de cesse de rechercher le meilleur pour ses clients c'est à dire la réponse juste et adaptée aux besoins et contraintes exprimés. Je recommande Mariannick !